La fuite de Joseph César Villeneuve et de Marie Isnard
Nous savons peu de choses sur les circonstances de la fuite de Joseph et Marie de Tourettes sur Loup. A partir des rares informations historiques et de documents sur la Grande Peur, les élèves ont réalisé des documents apocryphes sur cette fuite.
Liste des documents
document 1 : Lettre écrite par l'écrivain public de Monsieur César Villeneuve
document 2 : une lettre de Villeneuve à Marie Isnard
document 3 : Procès-Verbal d'interrogatoire du frère de marie isnard
document 4 : une lettre de Joseph César De Villeneuve à un ami
document 5 (fac-similé) : lettre de Villeneuve à son frère Léopold
document 6 (fac-similé) : une page arrachée au journal intime de Joseph césar de Villeneuve
document 7 (fac-similé) : lettre de Villeneuve à son frère Adolphe
Apocryphe : dont l'authenticité est au moins douteuse. Faux, inauthentique. Inventé de toutes pièces, fabriqué. (dictionnaire Le Robert).
Document 1 : Lettre écrite par l'écrivain public de Monsieur César Villeneuve de Tourettes sur Loup. Monsieur Charetton. Destinée à l'Intendant d'Aix-en-Provence.
Je me présente , je suis Monsieur Charetton , écrivain public de Monsieur Villeneuve.Je vous informe avoir participé à la fuite de Monsieur Villeneuve. Nous nous sommes échappés par les souterrains communs avec diverses maisons voisines , il y a deux jours , le samedi deuxième du mois d'août de l'année mille sept cent quatre vingt neuf . La raison de notre fuite était que nous étions en danger dans le château de Tourettes sur Loup , plus particulièrement Monsieur Villeneuve .Il était neuf heure du soir quand les villageois ont commencé à attaquer le château .Nous sommes ensuite partis avec une calèche en direction de Nice dans le royaume de piemont Sardaigne .Nous nous sommes séparés en ce lieu où Monsieur Villeneuve m'a dit qu'il avait de la famille un certain conte de Rioli qui était son beau frère.
Signé Charetton , écrivain public.
Document 2 : une lettre de Villeneuve
Madame Marie Isnard
Madame , depuis que je n'ai eu la chance de vous voir , j'ai
été bien pris . De nombreux évènements
ont bouleverse ma vie .En effet , durant la nuit du 4 Août
, une révolte armée des habitante du village à
mon encontre m'obligea à la fuite . Je n'ai du mon salut
, qu'aux souterrains du château .Ceux-ci mon permis, de
traverser plusieurs maison en passant par leur cave Je demeurai
quelque temps dans leur pénombre avec la fraîcheur
humide de l'air pour seule compagnon . Les heures passaient monotones,
tressaillant au moindre bruit , j'attendrais que la lumière
du dehors change , pour pouvoir me réfugier chez Monsieur
Savourin curé du village en qui j'avais tout confiance
. Le vide et le silence de l'église , m'ont fait prendre
un résolution extrême . Cette décision me
jeta alors dans un grande trouble . Personne ne pouvant lutter
contre ce soulèvement on ne devait sa liberté qu'
a l'exil .Je ressentais un sentiment de désespoir , de
solitude et d'abandon face à tout ce que je laissais .
Je ne pourrais plus vous apporter mon aide , mon soutien , et
cela m'est pénible rien que d'y penser . Si on m'espionnait
,comme je le supposais ,on devait en attendant le succès
de la révolte ,rire énormément de ma terreur
.L'inquiétude face à la mort et au temps qui passe
,est une grande angoisse existentielle .Je dois fuir , aller plus
loin , au-delà des frontière s'il le faut . J'ai
fait promettre à Monsieur le curé de veiller sur
vous et de vous remettre cette lettre, vous signifiant mon départ
.
Allons adieu , soyez bien heureuse , dans ma fuite , je pensée
constante .
A la fin de tout cela , je reviendrai et je vous saluerai de nouveau
de vive voix .
Joseph César Villeneuve
Document 3 : Procès-Verbal d'interrogatoire
du frère de marie isnard
Du six avril mil sept cent quatre vingt treize et le deuxième de la république française. Jean Louis Bonmont, gendarme chargé de l'enquête sur la fuite de César Joseph Villeneuve .
D'après l'interrogatoire de marie Isnard par la police de sûreté de la justice de paix du canton de Tourettes. Moi Jean Louis Bonmont me suis rendu à Monaco chez le frère de Marie Isnard.
J'ai interrogé son frère et il ma dit tout ce que Marie Isnard lui avait raconté sur la fiute avec Joseph César Villeneuve : " le trois août Joseph l'appela et lui dit qu'ils allaient partirent dés ce soir là. Ils sont passés par les maisons voisines car elles communiquaient entre elles. Une fois sortis de Tourettes, ils sont arrivés à Vence où une calèche les attendais pour les emmener à Nice.
Marie Isnard le 2 juin 1789 "
Rapport de police de la justice de paix de Vence.
retour en haut de page
document 4 : une lettre de Villeneuve
Le 2 août 1789
Cher Messire Mollard
Je vous écris pour vous prévenir du danger car vous êtes un très cher ami. Les paysans se rebellent mais j'ai réussi à leur échapper. Je vais vous compter mon histoire : hier Marie (la jeune femme domestique qui m'est très proche vous l'avez vu la dernière fois où vous êtes venu chez moi.) est venue me prévenir que les paysans voulaient nous punir en brûlant nos précieux registres de droits seigneuriaux. Elle m'a dit qu'ils avaient parlés de ma demeure en priorité. J'ai donc pensé à prévenir dame Marie Ursule de Villeneuve - Tourrettes et son époux Messire Jean-Paul de Puget seigneur de chateauneuf, car ce sont mes amis les plus proches. Je leur ai demandé de venir chez moi, et j'avais prévu une fuite : Nous devions passer par les caves des châteaux et des demeures alentours. Au dernier château celui de messire Jean Jaques de Lupi maître de langues pour les filles du roi, nous devions atterrir devant des plaines où il n'y avait aucune construction ce n'était qu'un endroit désert mais je savais que cela menait aux alentours de Nice, et je désirais aller à Nice. Nos chevaux avaient déjà été placés là-bas. Tout avait été prévu, je fis mes sacs et je mis les registres de droits seigneuriaux dans ma poche en attendant mes amis. Quand les paysans viendraient je serais déjà loin ! Mais à cet instant je vis Marie et elle me dit que les paysans étaient en marche et qu'ils étaient vers ma demeure je lui dis que ce n'était plus la peine d'attendre nos amis et que nous devions partir. Pour mener les paysans sur une mauvaise piste j'ai demandé à Alain un domestique de se vêtir comme moi et de se diriger vers le grenier dès que les paysans seraient là. Cela fait, je pris mon aimée par le bras et je me mis à courir jusqu'aux caves je fis mon chemin pris un cheval pour moi et un pour Marie et nous partîmes jusqu'à Nice. A l'instant où je vous écris, je suis à Vence car je me repose et j'ai pensé à vous en espérant que cette lettre vous parviendra.
SIGNE : Joseph César De Villeneuve