Porto Pollo (Porti Poddu)

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Jusqu'aux années 50, la côte est restée pratiquement déserte. La vie se déroulait dans l'intérieur, et dans quelques ports : héritage de siècles d'insécurité et de piraterie dont témoignent encore les tours de guet qui jalonnent le littoral. Il n'y avait à la marine de Porto Pollo que quelques pêcheurs, et, sur les collines, quelques champs ouverts par les pionniers descendus des montagnes au XIXème siècle.

Le développement touristique est récent, et, ici, encore modéré : l'urbanisation se limite encore à une frange côtière. Pour l'instant ....
Ce développement pose de nombreux problèmes :
  • - Le tourisme balnéaire littoral est-il l'avenir de la Corse ? Dans ce cas, le déclin de l'intérieur risque de se renforcer. Quelles options alternatives, reposant sur l'équilibre et la complémentarité côte, vallées, montagne, joignant agriculture, élevage et tourisme, sont viables face au tropisme balnéaire ?
  • - Dans quelle mesure l'économie peut-elle reposer sur le "tout-tourisme" ? Une activité fortement saisonnière peut-elle créer des emplois durables ?
  • - Le tourisme, jusqu'à quelle limite ? Deux millions de touristes pour 260 000 habiotants, est-ce supportable ? La Corse ne risque-t-elle pas la "baléarisation" ?
  • - Le littoral est encore très préservé de la bétonnisation et du mitage. Cette préservation d'un littoral sauvage, unique en Méditerranée, constitue le principal capital touristique de la Corse. Mais le développement touristique, en aménageant le littoral, ne risque-t-il pas de tuer la poule aux oeufs d'or en défigurant le littoral ? Quel est le niveau de tourisme souhaitable ?
  • - Les corses ont depuis longtemps montré leur attachement à la préservation des équilibres écologiques. La loi Littoral et l'action du Conservatoire du Littoral ont en effet gelé 20 % du littoral.  Mais, inversement, la préservation d'un littoral naturel est-elle une option compatible avec le développement économique de la Corse ? 
  • - Le tourisme visible à Porto Pollo est largement un tourisme populaire, notamment avec des campings ou des locations et hôtels de prix raisonnable. Or des discours répétitifs insistent sur la nécessité de développer un tourisme de haut de gamme, à l'intention d'une clientèle internationale susceptible de fréquenter l'île toute l'année ; on parle en particulier de golfs, à l'instar de celui de Pérone, aménagé à Bonifacio par le groupe Dewez. On imagine d'avance les conflits pour la gestion de l'eau ...
  • - Qui contrôle ce développement ? Beaucoup de communes n'ont pas de POS ; comment sont accordés les permis de construire ? La règle de continuité du bâti existant a pour objectif de concentrer les développement sur les zones déjà bâties, et d'éviter le mitage. Mais certains, en Corse, expliquent que les maisons dispersées ont l'avantage de faire reculer le maquis, de diminuer les risques d'incendie par l'entretien des périmètres autour des maisons ...

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